A Notre-Dame-des-Landes, la convergence des luttes

Article publié en février 2011 dans Le Mensuel de Rennes. Reportage de quatre pages à Notre-Dame-des-Landes avant la médiatisation nationale du projet d’aéroport.

NDDL

Un aéroport doit s’installer à Notre-Dame-des-Landes, à 80 kilomètres de Rennes, d’ici à 2017. Pour Vinci, son concessionnaire, le débat est révolu. Agriculteurs, élus locaux, habitants, militants écolos, altermondialistes et d’extrême gauche sont décidés à jouer les trouble-fête.

Rendez-vous à la Vache rit. Dans la petite commune de Notre-Dame-des-Landes, l’adresse désigne le « QG ». Voire la seconde mairie, selon certaines mauvaises langues. A l’intérieur de ce hangar agricole sans artifice, les murs sont constellés de coupures de presse, de slogans, d’affiches, de drapeaux et de plans d’emprise du futur aéroport. Des témoignages de près de quarante années de mobilisation.

L’air s’est tout juste rafraîchi depuis la dernière réunion. Julien Durand allume le chauffage. La seconde « maison » de cet ancien agriculteur de 64 ans se trouve ici… Lire la suite.

Photos de Jeremias Gonzalez

Le boxeur Sébastien Cornu, ou l’ascension du scorpion

Exemple de traitement bimédia pour Le Mensuel de Rennes et son site web. Portrait du boxeur rennais Sébastien Cornu avant son combat pour la ceinture intercontinentale WBF paru dans le magazine d’avril 2012. Diaporama sonore publié sur le site du magazine après le combat. Prise de son et montage par Xavier THIERRY. Photos de Romain JOLY.

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Le 12 avril, le boxeur Sébastien Cornu dispute la ceinture du championnat intercontinental de la fédération WBF, catégorie super-plume, au Kényan David Kiilu. Une étape charnière de la carrière de ce professionnel, venu de la banlieue parisienne, désormais installé à Rennes.

Lorsqu’il monte sur la balance, c’est le couperet. Comme s’il pesait ses bagages avant d’embarquer à bord d’un avion. Sébastien Cornu, 28 ans, ne doit jamais dépasser les 58,967 kg. Précisément, la limite exacte en poids de sa catégorie, les « super-plumes ». Un intitulé qui va bien au boxeur professionnel du Cercle Paul-Bert (CPB). Cette précision, on la retrouve aussi dans ses coups : « Ils sont secs, ils piquent, observe son entraîneur, Cédric Laporterie. Il frappe comme un gars de 70 kg. » Lire la suite.

Regardez le diaporama sonore du combat de Sébastien Cornu.

Âgés mais pas rouillés

Enquête de quatre pages sur l’émergence des pratiques sportives chez les retraités dans la région rennaise. Publiée dans Le Mensuel de Rennes de février 2013.

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Le papy-boom va-t-il provoquer un engorgement des gymnases ? A Rennes, certains retraités rompent l’isolement en pratiquant une activité physique. D’autres prolongent leur amour du sport de plus en plus tard. Les clubs vont devoir s’adapter pour les accueillir.

Assis sur un banc en bordure du terrain, dans le gymnase Jean-Coquelin, à Rennes, Roger enfi le sa chaussette gauche, puis sa chaussure. Il fait de même avec sa jambe droite. Croise les regards de ses coéquipiers. Il semble, comme Zizou dans une publicité pour de l’eau minérale, « aimer ces moments-là ». Mais Roger a 72 ans. Et davantage de cheveux que la star du ballon rond. Les siens sont blancs, brossés en arrière. Ses épaules sont larges, son sourire charmeur. Il explique que le matin même, il a joué au tennis pendant une heure et demie. Samedi, il a dansé durant quatre heures. Son compteur affiche presque dix heures d’activité physique et sportive par semaine. Pas sûr que Zizou, aujourd’hui retraité, fasse mieux. Lire la suite.

Photos de Romain Joly

A Rennes, les kurdes vont être hébergés à l’hôtel

Article paru dans les pages France du journal Ouest-France du 26 janvier 2010.

Les 123 clandestins débarqués vendredi en Corse ont été remis en liberté. Les onze qui avaient été transférés en Bretagne ont trouvé, non sans mal, une solution de logement. Pour une semaine…

Toutes les caméras sont braquées sur eux, sous les yeux étonnés des autres demandeurs d’asile. Après une première nuit passée à l’auberge de jeunesse, dimanche, les onze clandestins kurdes transférés à Rennes ont attendu, hier tout l’après-midi, dans la salle d’attente du Service d’accueil et d’orientation (SAO), une structure d’aide aux demandeurs d’asile. Leur objectif : trouver un logement pour la soirée. Lire la suite.

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La justice confirme la plan social à Motorola

Article publié dans l’édition rennaise d’Ouest-France le 5 février 2010 sur le plan social à l’entreprise Motorola.

Le comité d’entreprise avait demandé la suspension du plan social. En appel, la demande a encore été rejetée. 127 des 138 salariés de Cesson-Sévigné ont été licenciés depuis mai 2009.

La décision était attendue, mais est un peu difficile à avaler. La cour d’appel de Rennes a confirmé hier la validité du plan social au centre de recherches de Motorola, basé à Cesson-Sévigné. Entre mars et mai 2009, 127 des 138 salariés avaient été licenciés après la décision de fermer le site, prise par le groupe aux États-Unis.
On se dirige vers la fin d’un bras de fer judiciaire. Lire la suite.

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Carnoët : la personnalité du meurtrier incomprise

Compte-rendu d’une journée de procès aux assises d’Ille-et-Vilaine, le 11 février 2010.

L’expertise de la personnalité d’Alain Kernoa et ses réponses à la barre n’ont pas permis d’éclaircir les circonstances du crime commis lors du Teknival de Carnoët. Dernière journée de procès aujourd’hui.

Une bonne partie de la journée, il n’aura laissé voir que le contour de son crâne. Tête baissée vers les genoux, Alain Kernoa donne l’impression de vouloir se faire oublier. C’est pourtant de sa personnalité qu’il est question, à la cour d’assise d’Ille-et-Vilaine, à Rennes, où il est jugé en appel pour meurtre et tentative de viol sur Mathilde Croguennec, commis le 26 juin 2005, lors du Teknival de Carnoët (Côtes-d’Armor). Lire la suite.

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Châteaugiron, la citadelle imprenable

Dossier de six pages publié dans Le Mensuel de Rennes de novembre 2010, dans le cadre d’une série d’articles destinés à mener une “radiographie” de plusieurs communes des environs de Rennes.

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La vie démocratique de Châteaugiron fonctionne depuis 2008 sans opposition politique.  Le maire, Françoise Gatel, dirige la commune et l’intercommunalité avec un objectif : faire de Châteaugiron un pôle attractif. Sans dépendre à l’excès de la métropole rennaise.

6 713 Castelgironnais et pas un seul élu d’opposition. Depuis les élections de mars 2008, le maire centriste Françoise Gatel et son équipe se retrouvent chaque mois sans adversaire politique lors du conseil municipal. Une situation exceptionnelle pour une ville de cette taille.
Les prémices de cette anomalie politique sont apparues lors du scrutin municipal de 2001.  Lire la suite.

Photos de Romain Joly

PSA : l’avenir de La Janais en questions

Trois scénarios pour l’usine PSA : l’avenir de La Janais en questions. Dossier de huit pages publié en avril 2012 dans Le Mensuel de Rennes, soit un an et demi avant l’annonce des 1400 suppressions de postes chez le site rennais du constructeur automobile.

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Alliance avec GM, chômage partiel, suppressions de postes… L’actualité récente de PSA-La Janais soulève des interrogations. L’usine va-t-elle fermer ? Survivre dans la douleur ? Rebondir grâce à la voiture propre ? Le Mensuel a imaginé trois scénarios d’avenir pour 2020 et les a soumis aux professionnels concernés.

«La Janais dans dix ans ? Euh… Je ne suis pas Madame Irma. » Cette réponse, Le Mensuel l’a entendue chez l’un de ses interlocuteurs, lorsqu’il a appris que nous préparions une enquête sur l’avenir de l’usine PSA-La Janais. Difficile de se lancer dans la prospective sur une telle question. Surtout au moment où l’industrie automobile française traverse une période de mutations.

En Bretagne, la filière automobile a perdu 8 000 emplois en quatre ans. De 25 000, le nombre de ses salariés est passé à 17 000, d’après les chiffres annoncés lors du comité stratégique des acteurs de ce secteur dans la région, le 15 janvier. La baisse des effectifs chez le fleuron de l’industrie, PSA, a largement contribué à cette saignée. Entre 2007 et 2011, l’usine de Chartres-de-Bretagne a perdu 3 000 emplois, passant de 9 000 à un peu moins de 6 000 salariés. Lire la suite ici.

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Photos de Romain Joly